Les Ouassous de Copeyito

 

Petite bourgade de la province Maria Trinidad Sanchez, à 25 km de Cabrera, Copeyito s'est spécialisé dans l'aquaculture et en particulier dans l’élevage de crevettes géantes d'eau douce.  Ouassou, son nom créole à la Guadeloupe proviendrait du fait qu'il rejoint les sources des rivières et devient le "Roi des sources" qui contracté s'est transformé en "Ouassou" !

Ces camarones possèdent  deux très grandes et belles pinces bleues. 

A la plancha, flambées au rhum vieux et lait de coco, les recettes locales ne manquent pas.  Par exotisme, ici je les cuisine à la Bretonne.....au Kari Gosse

 

 

Au 19ème siècle, un pharmacien tenant boutique à Auray (Morbihan) Monsieur Gosse, eut l’idée de créer un mélange inspiré de l'époque de la Compagnie des Indes, lorsque les bateaux partaient de Port Louis sur la côte sud de Bretagne jusqu'aux comptoirs indiens de Chandernagor et Pondichéry pour en ramener des biens précieux comme la soie, la porcelaine mais aussi des épices. : le *Kari Gosse, au parfum unique est né d'un savant dosage de piment rouge, coriandre, cumin, curcuma, gingembre, girofle, cardamone, cannelle, fenugrec

Marque brevetée la formule reste secrètement gardée par ses descendants.. Seules quelques pharmacies et magasins possèdent le droit à la vente dans le Morbihan et dans le Finistère.

*Le mot kari est d'origine tamoul et signifie ‘’mélange d'épices’’


Ananas Frais

Les ''guaguas plataneras'' regorgent d'ananas bien mûrs, bien juteux et à bon prix  (les 7 pour 100 pesos, mai 2020

Á nous les jus de fruits frais, la piña colada et une petite douceur 


« Amour Caché » tombé du Cocotier.

 

Chaque année, 150 personnes trouveraient la mort à cause d'une chute de noix de coco ! Ces décès accidentels sur les plages du monde entier seraient alors 15 fois plus nombreux que ceux causés par les requins......

Ça, c'est une légende !!! savamment entretenue : Il n'y a aucune statistique ni étude prouvant que nous risquons de nous faire « noix-de-cocotés » sous les tropiques. Mais tous les deux mois, lorsque les fruits sont encore verts, je fais appel à d’efficaces tombeurs de cocos pour ne prendre aucun risque. C'est à ce stade que l'on boit l'eau de coco (agrémentée, si l'on veut, de 8cl de rhum blanc, 1 cl de sirop de sucre, 4 quartiers de citron vert pressés à la main....) la pulpe, elle,  est encore toute tendre et se prête à merveille à la confection de douceurs créoles.

 

Justement un ami guadeloupéen vient de partager sur un réseau social une recette qui a réveillé de très bons souvenirs; celle du Tourment d'amour. Ce petit gâteau rond, fourré à la noix de coco, originaire des Saintes est une des spécialités de la Guadeloupe. 

Selon la tradition orale, les femmes des marins pêcheurs de l’île confectionnaient ces petits délices quand leur maris étaient en mer. Les courants ne sont pas forcément favorables au retour des bateaux sur les Saintes ; Les femmes, tourmentées, guettaient le retour des pêcheurs en espérant pouvoir les leur offrir très vite.

Le tourment d'amour traditionnel est fait d'une pâte dont la texture se situe entre la pâte brisée et la pâte sablée, recouverte de confiture de coco, et chapeauté d’une sorte de génoise moelleuse.

Bien sur avec le temps la recette a évolué ; banane, goyave, mangue, ananas remplacent parfois la noix de coco et l'on peut y ajouter (comme en Martinique) de la crème patissière épicée ; il prend alors l’appellation Amour Caché

A mon tour de partager :

Pour réaliser mon Amour Caché : Préparer à l'avance la confiture de noix de coco , qui peut servir dans de multiples recettes ou être dégustée à la cuillère sur une tartine... 

Confiture de noix de coco :

250 g de noix de coco râpé ou de pulpe hachée menu

250 g de sucre de canne

25 cl verre d'eau

1 boite de lait de coco

1 cuillère à soupe d'extrait de vanille

1 bâton de cannelle

2 zestes de citron vert ( facultatif)

Mettre dans une casserole le sucre, l’eau, la cannelle, la vanille et le citron.

Porter à ébullition, puis laisser frémir à feu doux pendant une trentaine de minutes jusqu’à ce que le sirop commence à épaissir.

Ajouter le lait de coco et la noix de coco râpée.

Remuer et laisser cuire à tout petit feu, en remuant souvent, pendant une petite heure. 

 

Mettre en bocaux et conserver au réfrigérateur.

Réalisation du Gâteau

Pâte rapide :

250 g de farine

125 g de beurre

4 cuillères à soupe d'eau

1 pointe de sel

 

Dans une casserole faire fondre à petit feu le beurre, l'eau, le sel. Couper le feu, jeter la farine dans la casserole, former une boule. Foncer des petits moules à tarte, préalablement beurrés et farinés avec la pâte puis la piquer avec une fourchette, réserver au frais.

Crème pâtissière aux épices :

25 cl de lait

1 gousse de vanille

2 cuillères à soupe de farine (25 g)

20 g de sucre

1 œuf

2 cuillères à soupe de rhum

1 cuillère à café de cannelle

1 pincée de muscade

 

Faire bouillir le lait et y infuser la gousse de vanille fendue en 2. Dans un saladier mélanger  la farine et le sucre, l'œuf. Ajouter le lait chaud petit à petit pour avoir une pâte homogène.Porter sur feu doux en remuant et amener à ébullition.Laisser cuire quelques minutes pour faire épaissir sans cesser de remuer. Hors du feu verser le rhum, la muscade et la cannelle.

 

Génoise :

150 g de farine

100 g de sucre en poudre

4 œufs entiers 

1 cuillère à café d'essence de vanille

Séparer les blancs des jaunes.Monter les blancs en neige avec une cuillerée de sucre.Battre les jaunes d’œufs avec le reste du sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Ajouter la farine et la vanille et fouetter encore pour lier le tout. Mélanger jusqu’à ce que la préparation soit bien homogène.Incorporer enfin les blancs en neige avec une spatule.

Préchauffer le four à 180°.

 

Étaler 4 cuillères à soupe de confiture sur les fonds de tarte. Verser la crème pâtissière jusqu’au ¾ puis ajouter la pâte à génoise et enfourner pour 30 à 35 mn à 180°C: Couvrir éventuellement avec un papier sulfurisé si le gâteau dore trop vite.


Habichuelas con Dulce : Une des traditions de la fameuse Semaine Sainte

Cacher les œufs de Pâques dans le jardin, quand la température avoisine les 35 degrés serait une entreprise assez téméraire, j'ai donc, pour célébrer cette fête si chère au cœur des dominicains, adopté une des coutumes du pays ; Cuisiner les fameux « Habichuelas con Dulce »

Ce mélange de haricots rouges, sucre, laits divers, patates douces et épices est une marque caractéristique de la semaine sainte.

Bien que ce soit une tradition dans toutes les régions du pays (et dans le monde entier où se trouvent la diaspora dominicaine) chacun a sa propre façon de préparer la recette.

Aux épices principales, cannelle et clous de girofles certains ajoutent de la noix de muscade, de la vanille, du gingembre, des raisins secs. On peut aimer une texture totalement crémeuse ou laisser quelques morceaux, déguster froid ou tiède.

Mais une chose est certaine de tous les foyers s'échappent durant la semaine pascale, une douce odeur de cannelle, et même si les gourmands les dégustent tout au long de l'année, les « Habichuelas con Dulce » représentent avant tout una deliciosa tradición de la Semana Santa.

Voici ma recette : (celle qu'apprécient le plus mes enfants, après plus de 10 ans d'intégration et de dégustation)

  • 800 grammes de haricots rouges, qui auront été préalablement ramollis dans de l'eau pendant au moins 8 heures (avec un bâton de cannelle)
  • 2 boites de lait concentré non sucré
  • 2 boites de lait de coco
  • 2 tasses de lait
  • 400 grammes de sucre
  • 6 bâtons de cannelle
  • 18 clous de girofles
  • 1 cuillère de Noix de muscade en poudre
  • 500g de patates douce coupées en dés et cuites à l'eau (facultatif, pour nous)
  • 1 cuillère à café de vanille liquide
  • 2 cuillères à café de beurre

Dans une cocotte, mettre les haricots rouges rincés, 3 clous de girofle, 1 bâton de cannelle et couvrir du double d’eau.

Cuire à feu moyen jusqu’à ce que les haricots soient très tendres, il ne doit rester que peu de liquide.

Mixer les haricots rouges avec leur liquide, (les passer au chinois pour enlever les grumeaux, si on souhaite une crème) ajoutez le lait concentré et le lait de coco.Verser le tout dans une cocotte et mettre sur le feu.

Incorporez le sucre, le lait et les épices, cuire à feu moyen pendant 15 minutes. Ajouter la patate douce, le beurre (je mets du beurre salé) et la vanille.

Cuire à feu lent encore 15 minutes ou plus selon votre goût.

Retirer du feu et servir froid ou chaud avec des biscuits type "petits beurres". Ici ce sont des toutes petites galettes marquées d'une croix.


Manger des pommes de .....Java

Le printemps est la pleine période pour déguster ce fruit à la pulpe suave qui pousse en abondance sur toute l’Île et plus particulièrement autour de la péninsule de Samaná.

Appelé également, Manzanas de Agua, Pomarrosa, Cajuilito, Pomo Rosado, Perita Roja ou comme à Cabrera; Cajuiles (qui signifie normalement en espagnol-dominicain: noix de cajou, les deux fruits étant assez semblables cela explique sans doute cette dénomination un peu approximative. Son appellation scientifique est Syzygium samarangense, Syzygium javanicum ou Eugenia javanica, c’est un peu moins facile à placer dans une conversation, mais si vous voulez vraiment en savoir plus; il fait partie de la famille des Myrtaceae. On trouve ses origines en Polynésie, en Malaisie et dans l’ile de Java en Indonésie.

L’arbre fruitier tropical, de forme pyramidale, peut atteindre une quinzaine de mètres, il donne beaucoup d’ombre, appréciée sous nos climats. A l'origine cultivé à des fins ornementales et comme haie vive, cet arbre qui pousse spontanément, à partir des 1 à 3 graines arrondis que contient le fruit, se propage rapidement, les graines flottant et se déplaçant facilement de rivières en ruisseaux, si bien qu’à Cuba il est considéré comme une plante envahissante formant des forêts qui repoussent la végétation indigène de l'île.

 

Possédant un tronc moyen, environ 30 centimètres, son bois est utilisable en ébénisterie et en menuiserie. On s’en sert d’ailleurs en Polynésie pour y sculpter les idoles des temples. Les branches, elles, servent de bois de chauffage.

 Les fleurs, disposées en houppettes, caractéristiques des Myrtacées, (j’ai bien révisé) sont rose vif à étamines jaune-pale.

Il faut souvent se mettre sous l’arbre pour voir apparaitre, dans les feuilles vert foncé, les grappes de fruits, ceux-ci en forme de petite poire, vont passer de la couleur blanc à rose en passant par le jaune pâle et ne deviendront rouge qu`à maturité. Plus la pomme d’eau est sombre plus elle est sucrée. Son goût est assez difficile à définir, légèrement acidulé, la plupart ne sont pas juteuses mais quelques variétés, comme celles qui croissent vers Samaná, sont très douces.

Source modérée de vitamine C, bêta-carotène, phosphore, calcium et fer, ce fruit à la chair blanche, riche en pectine est idéal pour préparer des confitures, bien que la plupart du temps il se mange cru.

Perso j’ai adapté à l’abondance de Cajuiles que nous avons en ce moment, une petite recette que je m’empresse de partager avec vous. Très facile à faire, rapide, elle a beaucoup de succès

 

 

 

 

Tarte aux Cajuiles et fromage bleu de Sosuá

Pour la pâte brisée (moule de 25 à 28 cm de diamètre)

250 g de farine

125 g de beurre

5 cl d'eau

sel

Pour la garniture

250 g de ricotta ou crème fraîche épaisse

2 œufs

150 g de fromage bleu de Sosuá ou roquefort

4 Cajuiles

1 poignée de cerneaux de noix ou de pignons de pin ( mais ici je n’en trouve pas)

sel et poivre du moulin

 

Préparation :

Dans une casserole faire fondre à feu doux les 125 gr de beurre auxquels on aura ajouter l’eau et la pointe de sel.  

Couper le feu, jeter dans la casserole les 250 gr de farine, former la boule de pâte que l’on va étaler dans le moule.

 La laisser tiédir (on peut même la laisser reposer une heure mais ce n’est vraiment pas nécessaire)

Pas besoin de rouleau, cela se fait facilement à la main en remontant bien la pâte sur le bord du moule.

Piquer avec une fourchette.

Cuire à sec à 180 ° pendant 15 à 20 mn 

Pendant ce temps préparer une crème en mélangeant les œufs et la ricotta, la saler et poivrer.

Peler les Cajuiles , les couper en lamelles, les disposer ensuite sur la pâte à tarte puis parsemer les 150 gr de fromage bleu  émietté, recouvrir de la crème.

Répartir les cerneaux de noix sur la tarte.

 

Enfourner dans le four qui sera resté à 180 ° pour une cuisson de 50 mn. Servir tiède avec une petite salade et un bon verre de vin, c'est divin.


Tayota

Appelée tayota en République Dominicaine, christophine aux Antilles françaises et en Guyane, chouchou à La Réunion, sousou à l'Île Maurice, chouchoute en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, mirliton en Haïti et en Louisiane. La chayote ou chayotte (Sechium edule) est une plante vivace tubéreuse de la famille des cucurbitacées, originaire du Mexique, cultivée sous climats chauds, elle produit des fruits généreux en forme de grosses poires vertes ou jaunes dotés d'un noyau central. Ce fruit présente une chair ferme dont le goût rappelle celui de la courgette.

La tayota peut se consommer crue, en purée, poêlé ou bouillie....et sert même pour faire des masques de beauté.

 Sur le site de Tatie Maryse, dont je m'inspire beaucoup pour cuisiner les produits locaux, vous trouverez la recette du gratin de christophines, l'un des plats les plus populaires aux Antilles Françaises.

et la variante toute simple que j'apprécie bien est à découvrir ci-dessous.

Gratin de Christophines farcies aux lardons

Temps de préparation : 30 minutes

Temps de cuisson : 20 minutes

Ingrédients (pour 4 personnes) :

- 4 christophines

- 2 oignons

- 100 g lardons

- 50 g de gruyère râpé

- 40 g beurre

- 2 cuillères à soupe d'huile

- 1 cuillère à café de persil haché

- 1 cuillère à soupe de chapelure

- sel et poivre

 

Préparation de la recette :

Couper les christophines en deux, enlever les cœurs.

Les faire cuire 25 min à l'eau bouillante salée, puis les égoutter et laisser refroidir.

Evider délicatement à la cuillère.

Mixer la chair recueillie.

Faire revenir les lardons dans l'huile, avec les oignons émincés, le persil et un peu de poivre.

Ajouter la purée de christophines et laisser mijoter 5 min.

En remplir les peaux des christophines.

Parsemer de chapelure mélangée au gruyère râpé et de lamelles de beurre.

Faire cuire 15-20 min à 200°C (thermostat 6-7).